L’implant du tronc cérébral est destiné
aux très rares patients chez lesquels
un implant cochléaire ne peut pas être mis en place.
Indication
L’indication est portée principalement dans deux situations :
- la neurofibromatose de type 2 (NF2), maladie génétique où les nerfs auditifs des deux côtés ne sont plus fonctionnels, car comprimés par une tumeur bénigne, le schwannome vestibulaire. A la Pitié-Salpêtrière, les patients atteints de NF2 sont suivis au sein du centre référent maladies rares Neurofibromatose de type 2 sous la direction du Professeur Michel Kalamarides, neurochirurgien, avec des consultations pluridisciplinaires mensuelles qui se déroulent dans le centre implant auditif ; (Livret d’accueil et PNDS Neurofibromatose 2).
- une ossification complète des deux cochlées, secondaire à une méningite, ossification qui ne permet plus l’introduction du porte-électrode de l’implant cochléaire.
Dispositif
L’implant du tronc cérébral est similaire à l’implant cochléaire : il est composé d’une partie interne et d’un processeur externe, mais les électrodes, situées sur une palette, stimulent les neurones du noyau cochléaire, qui est la zone du tronc cérébral où arrive le nerf auditif.
L’intervention
L’intervention est réalisée en double équipe neurochirurgicale (Professeur Michel Kalamarides) et ORL. La durée d’hospitalisation moyenne est d’une semaine.
Résultats
Les résultats sont moins bons que ceux obtenus par l’implant cochléaire : l’implant du tronc cérébral apporte le plus souvent une aide à la lecture labiale et la perception des bruits environnants et d’alerte. L’implant du tronc cérébral constitue néanmoins une aide importante pour beaucoup de patients.